Convaincre en entretien d’embauche vétérinaire : recruteurs et candidats, même combat !
Dans le secteur vétérinaire, la concurrence se trouve souvent plus forte du côté des recruteurs que des candidats et la réussite de l’entretien d’embauche s’avère donc particulièrement importante.
Comment convaincre le futur vétérinaire ou ASV ? À quels arguments sera-t-il le plus sensible ? Et côté candidat, quelles questions se poser et poser pour rendre cet entretien le plus productif et instructif possible ?
Retour sur les bons réflexes à avoir en entretien, quel que soit le côté duquel on se place.
Côté recruteur : convaincre en donnant une bonne image de la clinique et une vision du poste à long terme
Dans une période où les candidats vétérinaires ou ASV qualifiés et désireux de s’engager durablement se font rares, la façon de mener un entretien d’embauche va au-delà d’un recrutement classique : il va falloir mettre les formes et se montrer ouvert, quitte à aller loin dans la projection à long terme et les perspectives d’évolution.
Prendre le temps, pour faire connaissance avec le candidat au-delĂ du CV
Quel que soit le profil du candidat sélectionné, que son CV apparaisse idéal ou au contraire démontre quelques lacunes, l’entretien d’embauche a pour premier objectif de mieux connaître le candidat humainement, sa personnalité, sa vision du métier et son adaptabilité future au sein de votre structure.
Pire qu’une déception lors de l’entretien d’embauche, c’est un recrutement inabouti comme un départ pendant la période d’essai qu’il sera toujours préférable d’éviter ! L’erreur de casting aura un coût plus élevé humainement et financièrement qu’une candidature non retenue lors de l’entretien d’embauche. Aussi faut-il avoir en tête que même avec un besoin urgent, la compétence affichée sur le CV est loin d’être suffisante pour réussir son recrutement.
Prendre le temps de faire connaissance, dès le début de l’entretien, c’est d’abord mettre à l’aise le candidat, l’accueillir chaleureusement dans un lieu laissé libre à cet effet, lui proposer un café ou un verre d’eau, et éviter l’entretien trop informel et rapide sur un coin de table. Dans un deuxième temps, si le « feeling » est bien là , lui faire visiter la structure et les services l’aidera fortement à se projeter avec ses futurs collègues.
Poser les bonnes questions et bien écouter les réponses
Comme l’on dispose en général de peu de temps, il va falloir passer assez rapidement aux questions qui vous permettront de prendre votre décision en confiance.
Formation et compétences, rapport aux animaux et aptitudes relationnelles, prétentions salariales sont bien sûr essentielles. Et si ces informations figurent sur le CV, il est important de bien vérifier qu’elles sont exactes et que le candidat peut en répondre facilement en toute honnêteté et sans gêne.
Mais le plus important reste de comprendre ses motivations principales et ses attentes à moyen terme, déceler ses besoins profonds et ses valeurs en posant des questions qui sortent du cadre purement vétérinaire : qu’attend-il d’une structure comme la vôtre, comment s’imagine-t-il dans 5 ans, comment imagine-t-il son quotidien professionnel idéalement ? Même si cela l’amènera un peu loin de la réalité, vous pourrez en déduire ses aspirations profondes et ressentir l’adéquation ou non de cette projection avec l’entreprise.
Convaincre, avec honnêteté
A ce stade de l’entretien, vous avez une idée plus claire des attentes et conditions impératives du candidat. Vous aurez donc plus de facilité à présenter la structure sans omettre, rapidement, les difficultés ou contraintes auxquelles elle est soumise.
Pour convaincre, dans un deuxième temps, il s’agit de mettre en avant les éléments les plus attractifs en appuyant sur les arguments phares que recherchent la plupart des jeunes recrues aujourd’hui :
– Une bonne ambiance de travail au quotidien
– Une certaine flexibilitĂ© dans les horaires et les congĂ©s grâce Ă une organisation suffisamment souple en interne
– Une attention soutenue aux nouveaux arrivants et un processus d’intĂ©gration clair
– Des perspectives d’avenir Ă moyen et long terme
– Des valeurs et une Ă©thique conformes Ă la pratique des mĂ©tiers vĂ©tĂ©rinaires aujourd’hui
– Une Ă©coute de ses envies et l’organisation d’entretiens rĂ©guliers pour faire Ă©voluer le poste au fil des mois
Certes, il n’est pas question de cacher les contraintes et difficultés inhérentes à l’établissement, mais le contexte concurrentiel oblige les structures vétérinaires à tendre vers cette vision plus souple et moins contraignante du métier.
Côté candidat : poser les bonnes questions pour se projeter en connaissance de cause
Si en général, les candidats au poste de vétérinaires ou ASV bénéficient d’une conjoncture favorable à leur recrutement, la bonne réputation ou la localisation idéale d’un établissement peut aussi les mettre en concurrence, c’est pourquoi le candidat doit veiller à soigner sa présentation et bien se préparer pour l’entretien d’embauche.
Prendre le temps de faire connaissance avec l’établissement au-delà de sa réputation
L’entretien d’embauche, c’est d’abord une rencontre professionnelle entre un futur collaborateur et un autre collaborateur déjà en place, que celui-ci soit professionnel des Ressources Humaines en interne ou mandaté, ou qu’il s’agisse d’un manager opérationnel.
Aussi l’entretien va-t-il permettre d’aller au-delà du poste à pourvoir pour en savoir plus sur la structure vétérinaire, l’esprit qui y règne et les perspectives d’évolution.
Pour cela même si l’entretien est mené par l’employeur, il ne faut pas hésiter à poser un maximum de questions sur ce qui vous tient à cœur.
En plus d’avoir bien préparé l’entretien en amont dans un souci de montrer son sérieux et son intérêt, il faut savoir faire confiance à son ressenti lors de l’entretien, notamment tâcher de ressentir l’ambiance et le niveau de stress ambiant, comprendre aussi à travers les questions qui nous sont posées les points fondamentaux qui intéressent le recruteur.
Poser les bonnes questions et bien écouter les réponses
Côté candidat, c’est la préparation de l’entretien en amont qui va permettre de faire de cette rencontre professionnelle un échange le plus instructif possible.
En tant que futur collaborateur, qu’attendez-vous vraiment du poste, quelles sont les valeurs capitales pour vous, quel type d’organisation vous convient et pourquoi cet établissement semble bien répondre à votre projet professionnel ?
Qu’attendez-vous en termes de formation et de pratique, comment se passe une journée type, comment est constituée votre future équipe, comment s’organise-t-on en termes de d’horaires, de gardes et congés ?
Réfléchissez bien à ce que vous souhaitez vivre à moyen terme et ce qui risquerait de vous freiner au contraire. C’est en posant des questions précises que vous en apprendrez plus, car il est intéressant de faire sortir le recruteur de sa communication « corporate » pour rentrer dans une vraie conversation et bien comprendre les besoins et contraintes de la structure, ainsi que l’expérience de travail qui vous attend réellement au quotidien.
Convaincre, avec honnêteté !
Le poste vous intéresse vraiment et concerne votre spécialité, l’établissement est idéalement situé, l’ambiance semble bonne ? Si vous avez bien écouté les éléments de présentation et les réponses de votre interlocuteur, vous ne devriez pas avoir de mal à convaincre.
Mettez en avant les raisons pour lesquelles vous seriez parfait à ce poste, montrez que vous avez bien compris les enjeux et les attentes de la structure, que vous êtes prêt aussi à vous adapter et que vous êtes enthousiaste à l’idée de rejoindre le service concerné.
Pour bien finir l’entretien, n’hésitez pas à poser des questions sur la suite du process de recrutement, demander s’il est possible de visiter les lieux et remerciez votre ou vos interlocuteurs pour le temps qu’ils ont bien voulu vous consacrer.
Une fois l’entretien terminé, n’hésitez pas à rappeler la structure ou à envoyer un mail un ou deux jours après pour montrer votre intérêt et à quel point vous avez hâte de connaître leur réponse.
Pour conclure…
Côté recruteur comme côté candidat, l’entretien d’embauche est là pour créer un vrai dialogue, un échange authentique au-delà de la communication d’entreprise de l’un et de la jolie présentation du CV de l’autre.
Le réussir, c’est donc dans les deux cas, poser des questions qui tiennent à cœur et écouter les réponses pour connaître aspirations, attentes et limites de chacun : comme lors d’une rencontre amoureuse finalement…
Lorsqu’un échange authentique, une complicité se met en place, chaque interlocuteur peut remettre en question ses positions et finalement réaliser des concessions qu’il n’aurait pas imaginées au départ !
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